Le rugby pousse fort aux Herbiers

Jeune club de seulement 13 ans d’âge, le Rugby Club Herbretais (RCH) semble parfaitement maîtriser sa croissance, réelle, chiffrée, méritée. Le travail de l’équipe dirigeante, du seul salarié du club et du CTC lui permet de voir ses effectifs grandir. Le signe d’une bonne santé.

Quelques jours avant les vacances de Noël, le dernier entraînement de l’année se déroule dans… une salle d’escrime. Terrains engorgés d’eau, rafales de vent, franc et frais soleil, les bambins sont aussi bien au chaud. Pierre-Alexandre Gaboreau, seul salarié du RCH, aussi. « Cela fait 20 ans que je fais ce métier, sept ans ici. C’est un petit club d’une ville moyenne, avec un état d’esprit familial. J’ai pu le voir grandir, les effectifs grimpent de nouveau… Tout se passe bien ici », déroule-t-il entre deux sessions de l’école de rugby. Avec plus de 80 élèves, elle est au cœur du projet du club pour poursuivre son évolution, chaperonnée par son CTC désigné, François Carillo. « Le gros chantier cette année est le renouvellement du label pour l’école. Le RCH est un club stable malgré sa jeunesse, où il fait bon vivre et jouer au rugby. On n’est pas vraiment ici sur une aide d’un club en difficulté ; on est plus sur de la structuration, du développement. »

Une école de rugby vite labellisée

La première pierre du RCH a été posée en 2006 par quatre amis, dont Dominique Sorin, qui ne trouvait plus son compte chez le voisin de Cholet. Il est le fils de René, bénévole de la toute première heure et actuel trésorier. Il se souvient dans un sourire bienveillant du traçage du terrain pour le premier match officiel face à Segré, sans ligne discontinue pour celle des 15 mètres. Il se souvient aussi de la création de l’école de rugby dès l’année suivante, vite labellisée et appréciée. Ou encore de la montée de l’équipe fanion en Promotion d’Honneur après seulement une décennie d’existence. Aujourd’hui, il est un témoin ravi de l’arrivée en force des filles, une chimère il y a treize ans. Pas encore assez nombreuses malgré des effectifs en hausse constante, elles évoluent avec les garçons ou en entente. « Cela fait trois ans qu’il y a une section féminine. Dès la première saison, avec Clisson, nos ‘’Mélusines’’ ont été championnes Pays de la Loire-Bretagne en rugby à 10 ! Ça donne de la confiance », rappelle Benoît Nascivet, co-président en poste depuis cet été.

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Prôner la bonne parole dans les écoles

Les filles ne sont pas encore légion à l’école de rugby, mais le travail sans relâche de Pierre-Alexandre Gaboreau devrait aussi porter ses fruits à ce niveau-là. Depuis quelques années, il prône la bonne parole ovale dans les écoles de ce coin de Vendée. « Il y avait tout à faire ici au niveau scolaire. Ça cartonne aujourd’hui, je tourne sur quinze établissements. Certains sont déjà inscrits pour 2021 pour avoir un cycle rugby de 6 à 7 séances. C’est du travail à long terme. » Un travail qui permet aux effectifs de l’école de rugby de progresser. Au point « d’aller vers une autonomie complète, sans les ententes avec Clisson, Cholet ou Fontenay. Le RCH veut se développer par le bas. Sa priorité est de pérenniser et consolider l’école de rugby », glisse François Carillo le CTC dévoué. Son analyse comme sa présence rassurent l’autre co-président, Daniel Renaudet. « Dès qu’on a un souci, il est une aide facile à déclencher. »

Tous les voyants sont au vert

Dès son arrivée, le CTC a, par exemple, été mis à contribution par les dirigeants du RCH. « Quand on a reçu le programme Rugby#BienJoué, il est venu pour expliquer les tenants et aboutissants de ces mesures. Après trois séances, c’était en place ! Et c’est devenu une habitude aujourd’hui. Sa présence est aussi précieuse sur l’accompagnement de la formation des éducateurs », égrène le plus ancien des deux co-présidents. Tous les voyants sont au vert, mais l’ambition du club, au fond, reste la même. « On est un petit club qui vit bien. Notre ADN, c’est notre école de rugby. Les Herbiers, ce n’est pas une terre de rugby. On était déjà plutôt foot ici et la finale de la Coupe de France contre le PSG en 2018 (0-2) n’a rien arrangé, ironise Daniel Renaudet. Mais on veut montrer qu’on est là aussi. » Un coup d’œil aux sourires des enfants qui se croisent devant le gymnase suffit à s’en convaincre.

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Crédit : Article rédigé par Sylvain Muzeau, sur le site de la Fédération

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